Procès des décrocheuses : le tribunal a prononcé la relaxe !

Aujourd’hui, Anne-Marie, Léa et Lucie étaient jugées pour vol en réunion du portrait présidentiel de la mairie de La Roche-de-Glun. Leur action s’inscrivait dans le cadre de la campagne nationale “Décrochons Macron” lancée par ANV-COP21 pour laisser “un mur aussi vide que l’est la politique du Gouvernement face aux changements climatiques”.


Tôt ce matin, des proches et militants associatifs se sont réunis pour apporter leur soutien aux Décrocheuses. Plus d’une centaine de personnes étaient présentes devant le tribunal correctionnel de Valence pour témoigner d’une belle solidarité dans une ambiance conviviale.

Chants et musiques ont ponctué la matinée avec la chorale militante “Chant libre” de St Péray et le groupe “Belzaii”. Des textes écoféministes ont aussi été lus.

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Plusieurs prises de parole ont eu lieu avant que les prévenues n’entrent dans le tribunal:

    La députée Européenne Michèle Rivasi était présente pour soutenir les trois citoyennes engagées, les féliciter pour leur action symbolique courageuse, en déclarant elles se battent pour la bonne cause et c’est un acte fort pour le futur, il est question de demander des comptes à nos dirigeants.
    Des représentants d’associations, collectifs ou groupes politiques ont pris le relais (les Coquelicots, la Campagne Glyphosate, Stop Nucléaire, Dialogue et Désobéissance, XR Crest, EELV, NPA…), témoignant tous d’un soutien sans faille. L’accent était notamment mis sur le courage des militantes qui ont osé décrocher le portrait du président pour dénoncer l’inaction climatique du gouvernement, mais aussi la convergence des luttes, l’urgence d’agir, les mesures gouvernementales trop éloignées des enjeux réels ou encore la répression des militants…

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Tout au long de l’audience, les Décrocheuses ont expliqué les raisons pour lesquelles elles ont mené cette action. Les Gouvernements successifs ne prennent pas de mesures fortes alors que depuis plus de 40 ans les scientifiques multiplient les cris d’alarme, que nous assistons à un véritable effondrement du vivant et de la biodiversité, que l’urgence climatique ne peut plus attendre.
Elles ont revendiqué une action non-violente sans dégradation, un mode de protestation pacifique au nom de l’intérêt général, après de nombreuses autres actions sans résultats probants (pétitions, marches pour le climat, l’Affaire du siècle…)
Juliette Mignot, climatologue-océanographe dans un laboratoire parisien, est venue témoigner à la barre : “chaque dixième de degré compte, chaque année compte”. Un soutien important pour les prévenues avec l’objectif de convaincre la cour.

A l’issue de l’audience, c’est le soulagement à la lecture du délibéré : relaxe pour les trois militantes ! Comme au procès de Auch le 27 octobre. ANV-COP21, Anne-Marie, Léa et Lucie saluent le courage de la juge pour cette décision forte, et en attendent autant du gouvernement. Cest une véritable victoire qui acte la légitimité des actions de désobéissance civile face à l’urgence climatique et le non-respect des objectifs climatiques de la France.


Nous restons mobilisées. La vague de procès liés aux actions de décrochage est inquiétante et montre une volonté manifeste de l’État d’intimider les militants écologistes. Nous espérons d’autres relaxes pour les procès à venir.
Les membres du collectif ANV-COP21 Valence restent plus que jamais convaincus de la légitimité de leur action et continueront de dénoncer l’inaction climatique de nos dirigeants dans l’intérêt de toutes et tous.